La disruption et C-K expliqués à ma grand-mère ! par F Arnoux
L’humanité n’a pas attendu C-K pour innover Le constat est unanime : l’innovation n’est pas un phénomène nouveau, l’homme préhistorique innovait déjà. Alors pourquoi nous parle-t-on toujours plus d’innovation, à la télé, à la radio, sur le web ? Simplement, parce qu’aujourd’hui, tout va plus vite ! La mondialisation et les nouveaux systèmes de communication ont démocratisé l’accès à des informations auparavant confidentielles. Par exemple, il est maintenant possible de découvrir en quelques minutes le fonctionnement d’un moteur de fusée. Cette accessibilité à l’information décuple notre capacité à imaginer des produits nouveaux en croisant des connaissances issues de domaines historiquement non connectés – l’intelligence artificielle dans l’automobile, les nanomatériaux dans le textile. De la même manière, aujourd’hui plus que jamais, une entreprise a la capacité de réinventer une industrie en exploitant des savoirs venant de domaines parfois très éloignés de son activité actuelle. Bolloré dans le transport public avec la voiture en libre service ou Google dans l’automobile avec la voiture autonome en sont deux exemples. Les frontières entre industries s’effaçant ainsi, la fréquence des innovations s’accélèrent. Ce phénomène impose un nouveau challenge à toute entreprise : être capable de concevoir des produits nouveaux à des rythmes jamais égalés auparavant. L’éclair de génie de l’inventeur du 18ème siècle ou la recherche hasardeuse du 20ème siècle ne suffisent plus ! L’entreprise doit se doter d’outils pour organiser et piloter l’innovation de manière pérenne. C-K, c’est quoi ? C-K permet d’inventer des produits ou services très innovants – et de piloter le processus d’innovation associé. En utilisant C-K, on peut par exemple réinventer un produit – une voiture -, un service – la banque de détail- , ou un processus – la livraison de colis. Cette méthode réunit deux mondes jusque-là séparés : le monde de la créativité (Concept Space) et le monde de la connaissance (Knowledge space). Ce lien entre ces deux espaces permet de décupler la capacité de créer du nouveau de n’importe qui. Plus besoin d’être un inventeur de génie pour innover ! C-K, comment ça marche ? C-K s’appuie sur deux espaces, l’espace des Concepts et l’espace des connaissances – Knowledge. Maintenant, pour aller plus loin, il manque un deuxième monde, celui qui va permettre de rendre ces concepts réels, réalisables. C’est l’espace K. Si on veut concevoir « le parapluie qui sèche son utilisateur », alors on va devoir chercher des connaissances très différentes de celles liées au parapluie d’aujourd’hui, qui n’a pas de pouvoir séchant. Par exemple, les technologies utilisées par le sèche-main Dyson peuvent permettre d’affiner cette idée. En utilisant cette nouvelle connaissance, on peut proposer le concept suivant dans l’espace C : « un parapluie qui sèche l’utilisateur avec un jet d’air à grande vitesse ». Mais on ne sait toujours pas si ce concept est réalisable, pour cela il faut retourner dans l’espace des connaissances pour déterminer s’il est possible d’utiliser cette technologie pour sécher quelque chose de plus grand qu’une main. C-K, une énième méthode pour innover ? C-K est la seule méthode permettant de réinventer un produit ou un service sous ses 4 dimensions à la fois : sa valeur pour le client, son business model, ses fonctions et ses technologies. Pour reprendre l’exemple du parapluie, C-K imposera à l’utilisateur de repenser aussi bien le fait “qu’un parapluie est vendu comme produit” que le fait “qu’un parapluie est constitué d’une toile en tissu”. C-K est aussi le seul dispositif qui impose à son utilisateur de générer un ensemble de propositions avec une originalité croissante sur chacune de ces dimensions dans l’espace des concepts et de valider ou invalider l’ensemble de ces propositions en utilisant l’espace K. Ainsi, pour le concepteur, cette méthode augmente les probabilités d’identifier et développer des concepts disruptifs ayant une valeur. Et pour la direction générale, elle supporte la construction d’une stratégie robuste qui protège l’entreprise contre des innovations de nouveaux entrants ou de la concurrence qu’elle n’aurait pas vu sinon.C-K, ça marche ? Oui ! Deux exemples sont déjà bien connus dans l’industrie aéronautique. Chez SAFRAN, C-K a été utilisé pour piloter un grand programme d’innovation qui visait à repenser les moteurs d’hélicoptère. Plus de trente personnes ont ainsi participé à la construction du futur de leur entreprise. Des gains de consommation de carburant 10 fois supérieurs aux gains induits par les innovations habituelles ont ainsi pu être réalisés. Le groupe THALES quant à lui mobilise cette méthode pour piloter l’innovation sur les cockpits du futur. Aujourd’hui, des démonstrateurs de cockpit bien connus du monde l’aéronautique sont issus de ces travaux et font référence dans l’industrie. Plus généralement, C-K est utilisé par de nombreux autres secteurs pour penser les services de logistique de demain, la mobilité du futur, les services du futur dans la banque ou encore le packaging de demain dans la grande distribution. Qui peut l’utiliser ? C-K peut s’appliquer à plusieurs niveaux de l’entreprise : au sein de la direction générale ou direction innovation afin de construire une stratégie d’innovation ambitieuse et garder un coup d’avance sur la concurrence ; par le chef de projet pour rendre un projet plus innovant et le piloter efficacement ; et enfin par l’ingénieur pour proposer des solutions innovantes. Les startups peuvent aussi l’utiliser pour disrupter une industrie ou préparer leurs futures évolutions. C-K, est-ce pour vous ? Deux voies s’offrent à l’innovateur : faire confiance à son intuition et espérer qu’elle sera la bonne à tous les coups. Ou utiliser une méthode éprouvée, offrant la possibilité de prendre en main le futur de son projet ou son entreprise de manière efficiente. A vous de décider ! |