L’innovation participative est morte ? Vive l’intrapreneuriat ! par O Attali

 L’intrapreneur c’est celui qui transforme une idée en activité rentable au sein de son organisation. Il est le chef de projet de son idée ainsi que l’artisan de sa réalisation, et c’est là la meilleure des motivations !

10 ans déjà que le sujet de l’innovation participative est sur le devant de la scène.

10 ans déjà que de grands groupes comme Renault, BNP Paribas ou Orange nous présentent les formidables résultats de cette démarche visant à favoriser l’émergence des idées de leurs collaborateurs pour inventer les produits et services de demain.

10 ans que les organisations matricielles comptent sur cette démarche d’ouverture opérer une transformation profonde de leurs méthodes de travail et de management.

Et bien force est de constater que cette approche de l’innovation n’est plus aussi vertueuse qu’à ses débuts et qu’elle favorise peu la transformation en profondeur des m éthodes de travail, promesse initiale de ses débuts.

L’innovation participative est trop souvent considérée comme un vecteur de l’amélioration continue et de partage des bonnes idées du quotidien et trop peu comme le catalyseur d’innovations de rupture voir de création de nouvelles activités rentables pour l’entreprise. Les plus beaux exemples de réussite sont des économies (certes conséquentes) ou des améliorations de processus (certes utiles) mais trop rarement des étincelles conduisant à créer ex nihilo une activité à part entière.

Pourtant c’est bien ce à quoi doit conduire l’innovation – c’est bien ce que cherchent tous les grands groupes lorsqu’ils mettent en place des incubateurs pour attirer à eux les startups de leur secteur, lorsqu’ils prennent des participations dans des jeunes pousses, lorsqu’ils se lance à corps perdu dans l’Open Innovation !

Et s’il fallait aborder l’innovation avec le regard du créateur d’entreprise ? Et si ceux qui ont les moyens de transformer nos grands groupes pour les conduire à acquérir l’agilité qui leur manque n’étaient autres que ceux qui, en leur sein, en sont le plus éloigné ? Et si les entreprises étaient en fait des gisements inépuisables de startups en devenir à construire à partir d’une matière interne présente à profusion : ses propres salariés !

C’est la promesse de l’intrapreneuriat. Et c’est probablement ce qui manquait à l’innovation participative !

Pour mémoire, l’intrapreneuriat c’est le fait de créer une activité avec des ressources d’une grande entreprise qui, en accord avec le management et tout en conservant ses acteurs salariés de l’entreprise, entreprend et réalise des projets viables intéressant l’entreprise et qu’ils peuvent réaliser en son sein tout en conservant un attachement privilégié et un esprit de partenariat « grand groupe / startup ».

L’intrapreneuriat c’est peut-être en fait la voix et le moyen d’aller vers l’entreprise libérée ?!? A suivre …

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