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Qu’est-ce que la co-facilitation, et quel est le rôle d’un co-facilitateur ?


On parle de co-facilitation lorsque plus d’une personne anime un atelier. Les co-facilitateurs peuvent également travailler ensemble pour concevoir et planifier l’atelier.

Le rôle d’un co-animateur dépend de la manière dont vous choisissez de partager la charge de travail et d’équilibrer les responsabilités. Vous et votre co-animateur pouvez jouer un rôle égal dans l’animation de l’atelier – en rebondissant l’un sur l’autre, en complétant les forces de chacun et en dirigeant à tour de rôle certains exercices et activités.

Le co-animateur peut également jouer un rôle de soutien, en aidant l’animateur principal à prendre des notes, en gardant un œil sur la dynamique de groupe et en intervenant si une paire de mains supplémentaire est nécessaire.

Deux animateurs d’atelier écrivent sur un tableau blanc avec des marqueurs.
Quand faut-il travailler avec un co-facilitateur ?
La co-facilitation n’est pas toujours nécessaire, mais dans certains cas, le fait d’avoir plus d’un animateur peut vraiment enrichir l’expérience de l’atelier pour vos participants – et rendre votre rôle d’animateur plus agréable.

Envisagez de travailler avec un co-facilitateur si :

  • vous organisez un atelier avec un grand groupe (10 participants ou plus)
  • Vous êtes confronté à un sujet complexe et à une dynamique de groupe potentiellement délicate.
  • Vous cherchez à couvrir un programme plus vaste et plus chargé que celui auquel vous êtes habitué.

Dans ce type de scénario, un co-animateur peut contribuer à garantir le bon déroulement de l’atelier d’un point de vue logistique, à partager la charge d’un programme chargé et à vous aider à contrôler l’ambiance dans la salle

Deux animateurs d’atelier assis devant leur ordinateur portable pendant un atelier en ligne à distance.
Les avantages et les inconvénients de la cofacilitation
Avant de faire appel à un cofacilitateur, il est important de connaître les avantages et les inconvénients potentiels de la cofacilitation. Cela vous aidera à éviter les pièges courants de la coanimation et à garantir la meilleure expérience possible – pour vous-même, votre co-animateur et les participants à votre atelier.

Les avantages de la coanimation

Lorsqu’ils sont bien menés, les ateliers coanimés bénéficient des avantages suivants :

  • d’un mélange de forces et de compétences
  • d’une augmentation du niveau d’énergie et de l’élan
  • une attention et un soutien plus personnalisés pour les participants
  • des yeux et des oreilles supplémentaires pour repérer rapidement les dynamiques et les questions problématiques
  • d’un soutien supplémentaire si les choses tournent mal.
  • Faites-vous ces erreurs d’animation dans vos ateliers ?

Les inconvénients potentiels de la co-facilitation

Si les co-facilitateurs travaillent l’un contre l’autre plutôt que l’un avec l’autre, les choses peuvent très mal tourner.

Imaginez un scénario dans lequel deux animateurs s’interrompent constamment, donnent des instructions ou des informations contradictoires ou restent assis au fond de la salle, complètement désengagés, pendant que l’autre fait sa présentation.

Vous pouvez imaginer l’impact que cela aurait sur l’énergie dans la salle et sur le succès global de l’atelier. Si vos participants sentent que vous et votre co-animateur ne travaillez pas en équipe (et croyez-moi, ils s’en rendront compte assez rapidement), ils ne seront pas seulement mal à l’aise. Vous perdrez également votre crédibilité en tant que facilitateur.

L’objectif de la co-facilitation est de tirer parti de l’énergie et des compétences de deux facilitateurs, et de fournir un modèle clair de ce à quoi ressemble un bon travail d’équipe en action.

Comment faire pour que votre coanimation soit un succès ? Suivez ces bonnes pratiques et vous serez sur la bonne voie.

8 bonnes pratiques pour coanimer un atelier
Quelle que soit votre configuration de coanimation, il est essentiel que vous travailliez en harmonie avec votre coanimateur. Voici 8 bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves pour une coanimation réussie.

  1. Définissez clairement le rôle de chaque animateur

Pour que vous et votre co-animateur puissiez travailler ensemble de manière harmonieuse, il faut que vous soyez tous deux absolument et indéniablement clairs sur vos rôles.

Avant toute chose, discutez du rôle que jouera chaque animateur et attribuez-lui des domaines de responsabilité.

Allez-vous coanimer l’atelier de manière égale, en vous relayant pour diriger les activités, présenter au groupe et animer la salle ? Ou bien une personne dirigera-t-elle et l’autre soutiendra-t-elle ?

Parcourez l’ordre du jour et notez qui sera responsable de chaque point. Si une personne dirige un exercice, que fera l’autre personne ?

C’est un peu comme une pièce de théâtre, où tous les acteurs ont des instructions claires sur ce qu’ils doivent faire et où ils doivent se placer.

Un groupe de personnes assises autour d’une table pendant un atelier.

  1. Aligner les attentes et les signaux de communication

Une fois les rôles et les responsabilités clairement définis, vous et votre co-facilitateur devez vous mettre d’accord sur les attentes.

Considérez les points suivants et discutez-en :

Comment souhaitez-vous que votre co-animateur vous soutienne tout au long de l’atelier, et comment pouvez-vous le soutenir ?
Y a-t-il certains points de l’ordre du jour où vous aimeriez qu’il intervienne en apportant ses réflexions et ses contributions ?
Y a-t-il des moments spécifiques où vous voulez diriger complètement seul ?
Comment allez-vous vous signaler mutuellement si quelque chose ne va pas, sans le dire à voix haute pour que tout le groupe l’entende ?
Il est bon d’établir des signaux de communication non verbale que vous comprenez tous les deux. Par exemple, vous pouvez vous mettre d’accord sur un certain geste de la main en cas de problème, ou pour signaler à votre coanimateur qu’il n’a plus de temps à consacrer à un exercice ou à une discussion.

  1. Faites un essai

Vous vous souvenez que nous avons comparé la co-facilitation à une pièce de théâtre ? Eh bien, nous vous recommandons de faire une répétition générale avant de passer à l’acte.

Co-faciliter un atelier n’est pas la même chose que le faire tout seul. Vous devez être en phase avec votre co-facilitateur et travailler de manière transparente avec et autour de lui. Prévoyez une séance d’entraînement, aussi proche que possible de la réalité (par exemple, dans la salle où vous organisez l’atelier, ou par vidéoconférence si vous organisez la session à distance).

La répétition est une excellente occasion de dissiper toute confusion persistante concernant vos rôles respectifs, de vérifier que vos signaux de communication fonctionnent réellement et de vous faire une idée de la façon dont l’autre personne anime la session (ce qui est particulièrement important si c’est la première fois que vous travaillez ensemble).

  1. Présentez votre co-facilitateur au groupe

Le jour est arrivé, et vous êtes prêt à réussir cette expérience de coanimation. Démarrez l’atelier sur les chapeaux de roue en présentant votre co-facilitateur.

Tout comme vous et votre co-animateur avez pris le temps de définir et de comprendre vos rôles respectifs, il est important d’offrir aux participants de l’atelier la même clarté. Il n’y a rien de plus déroutant (et de plus nuisible à votre atelier) que des participants qui se demandent pourquoi il y a deux personnes qui dirigent l’atelier, ou qui essaient de comprendre qui fait quoi.

Commencez par une présentation claire de chaque animateur, une explication de la structure, et donnez à vos participants la possibilité de poser des questions. À partir de là, tout le monde saura exactement ce qui se passe et vous pourrez vous concentrer sur l’atelier en cours.

  1. Se soutenir et se respecter mutuellement

Cela va sans dire, mais c’est tellement important que nous devons le mentionner. La co-facilitation ne peut fonctionner que si vous vous soutenez et vous respectez mutuellement, et cela doit se voir et se sentir tout au long de l’atelier.

Rappelez-vous : vous êtes une équipe. Soyez attentif aux signes que votre co-facilitateur pourrait avoir besoin d’un coup de main, et soyez attentif aux indices de communication non-verbale sur lesquels vous vous êtes mis d’accord avant l’atelier.

Si vous remarquez qu’une discussion s’enflamme, demandez-vous si vous pouvez intervenir pour soutenir votre coanimateur (sans le décrédibiliser ni donner l’impression qu’il est incapable de s’en sortir seul).

Vous voulez que les participants à l’atelier vous respectent en tant que duo, il est donc essentiel que vous meniez la danse en vous montrant mutuellement soutenus et respectueux.

Des personnes en train de faire un brainstorming dans un atelier

  1. N’interrompez pas et ne soyez pas en désaccord avec votre co-animateur.

Pour des raisons évidentes, il est interdit de s’interrompre mutuellement. Vous travaillez en équipe, vous ne vous disputez pas le temps d’antenne.

L’aspect désaccord est peut-être moins évident. Nous ne disons pas que vous devez faire semblant d’être toujours d’accord avec votre co-animateur, ou que vous devez accepter tout ce qu’il dit pour faire front commun.

Cependant, il est essentiel d’aborder toute divergence d’opinion de manière constructive et solidaire. N’affaiblissez pas votre co-facilitateur en étant carrément en désaccord avec lui ou en lui faisant remarquer qu’il a tort sur un point. Au contraire, transformez le débat en une discussion productive et respectueuse en posant des questions ou en vous interrogeant à haute voix sur d’autres perspectives.

Réfléchissez à la manière dont vous encouragez les participants à votre atelier à s’engager dans des discussions constructives, et appliquez les mêmes règles à la manière dont vous interagissez avec votre coanimateur.

  1. Prenez des nouvelles des autres participants tout au long de l’atelier

Quel que soit le soin que vous apportez à la planification de l’atelier – ou le bon déroulement de votre entraînement – il y aura inévitablement des contretemps le jour même. Des contretemps que vous ne remarquerez peut-être même pas !

Prenez contact avec votre co-animateur à intervalles réguliers tout au long de l’atelier pour vérifier comment les choses se passent. Si nécessaire, travaillez ensemble pour adapter le programme ou concevoir un plan d’urgence. Quoi qu’il en soit, n’apportez pas de changements à l’atelier sans consulter d’abord votre co-animateur. Cela ne fera qu’engendrer la confusion et miner votre travail d’équipe.

Vous devez prévoir de nombreuses pauses dans le programme de l’atelier, et celles-ci sont l’occasion idéale de vérifier avec votre co-animateur que tout se déroule comme prévu.

Deux animateurs discutent des résultats de l’atelier.

  1. Débriefing ensemble et attribution de points d’action clairs

Après l’atelier, retrouvez votre co-animateur pour faire le point sur le déroulement de l’atelier. Ont-ils des commentaires à vous faire ? Avez-vous des commentaires à leur faire ?

Quels aspects de l’atelier se sont bien déroulés, et qu’est-ce qui aurait pu être mieux ? Que pourriez-vous faire différemment la prochaine fois que vous co-animerez un atelier ?

Outre l’examen de votre propre collaboration, discutez des résultats de l’atelier et attribuez des points d’action clairs à chaque animateur. Qui enverra le courriel de suivi aux participants ? Un animateur a-t-il pris des photos ou capturé des idées qu’il doit télécharger et partager ?

Vous avez travaillé en équipe tout au long de l’atelier, et il est essentiel de conclure les choses comme tel.

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